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  • : Fou2Foot - Le Blog de Jack
  • : Blog créé par Jack, passionné du ballon rond. Ce blog est dédié au Toulouse Football Club et à ses performances en Ligue 1 et en Ligue 2...
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  • Animateur-journaliste depuis 15 ans sur différentes radios toulousaines. Je commente en live tous les matchs du TFC en intégralité à domicile et à l'extérieur.
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Compétition officielle Ligue 2

Matchs joués :

TFC - Clermont Foot 63 : 3 -2

AJA - TFC : 3-1

ESTAC - TFC : 1-1

FC Girondins de Bordeaux - TFC  : 0-2 (CdF)

TFC - AC Ajaccio : 3-0

Rodez - TFC : 0-1

TFC - Amiens SC : 3-0

Valenciennes - TFC : 0-1

Aubagne - TFC : 0-2

Matchs à venir :          

TFC - FC Chambly Oise : Sam 13/03 - 20h

Niort - TFC : Sam 20/03 - 20h

TFC - AS Nancy Lorraine : Sam 03/04

Classement  Actuel TFC :  3ème - 52 points

 

 

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Podcasts des émissions radio (RMP90.1))

23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:32

par Émilien Bartoli

 

P1180731Au cœur d’un samedi soir tout ce qu’il y a de plus estival, une équipe en peine pour inscrire des buts en recevait une en encaissant peu. La rencontre a été placée sous le signe du paradoxe, aussi inquiétante que plaisante à suivre. Depuis, les violets ont signé un succès surprise à Rennes. Sans qu’on ne puisse tirer la moindre conclusion sur la valeur du club.


Typiquement le genre de rencontres que l’on aurait suivi de son canapé avec force noix de cajou si l’on n’était pas en possession d’une carte d’abonné. Le public n’accourait guère à quelques minutes du coup d’envoi. Ainsi fus-je rejoint par la paire Jean/Babou sur le gong tandis que The Kick lui-même (voir les épisodes précédents) loupait inexplicablement le coup d’envoi.


Sur le papier le nul paraissait limpide, un 0-0 cela va s’en dire. Alors quand l’écran géant du stadium affichait 3-3 au coup de sifflet final, les spectateurs préféraient retenir l’enthousiasme de ses joueurs, trois fois menés au score et trois fois capables de trouver les ressources pour recoller.


Thiriez en prend pour son grade


La ferveur n’était pas que sur le terrain, elle avait envahi les gradins du virage est. Après une introduction-hommage du speaker au sujet de l’équipe TFC cécité (« Nous ne manquerons pas de regarder leur parcours cette saison » affirma-t-il sans se rendre compte que la réciproque n’était pas possible), ce sont une accumulation de micro-banderoles qui accompagnèrent l’entrée des joueurs sur la pelouse. Dans un contexte où la ligue, pour minorer le camouflet Luzenac, n’a rien trouvé de mieux que d’interdire les messages de soutien au club ariégeois, la réponse fut cinglante. À croire que la technique de découpage en plusieurs papiers n’a pas encore été repéré par les stadiers. Heureusement pour les yeux, effet garanti. Les soutiens à Luzenac dépassent d’ailleurs allègrement la région Midi-Pyrénées puisque d’autres banderoles de ce type ont été aperçues ces dernières semaines à Montpellier, Lens…ou Caen. Parlons-en de ce visiteur, promu aux dents longues dont la solidité défensive a déjà fait ses preuves. Seulement trois buts encaissés (pour trois défaites 1-0), tous à l’issue de coups de pied arrêtés. Notons aussi le fait qu’il ait pris tous ses points à l’extérieur, ce qui s’explique largement par un calendrier de début de saison démentiel à domicile (Lille et Rennes avant cette rencontre, Paris SG et Marseille à venir) auquel il faut ajouter la délocalisation au MMA Arena de Le Mans. Autant dire qu’un déplacement au Stadium n’était pas pour lui faire peur.



Pas sûr que Gary Lineker aurait cru voir un jour sa petite phrase sur l’Allemagne rapportée à un club ariégeois.


Le téfécé alignait l’équipe suivante : Boucher/Veskovac-Grigore-Moubandjé/Ninkov-Didot-Aguilar-Doumbia-Sylla/Ben Yedder-Pesic. Les blessures encore vives de Braithwaite, Spajic et Matheus, la méforme d’Akpa-Akpro, tout conduisait à cette composition de départ. La surprise vint en revanche du banc de touche, incluant les jeunes Maxime Spano et Yousef Ben Ali. En face l’alliance de vieux briscards de L1 (Vercoutre, Calvé, Féret) et de cadres de la saison passée (Appiah, N.Kanté, Duhamel) constituait une opposition sérieuse.


Lorsque la première incursion des violets déboucha sur un tir hors cadre de Pesic (1′), on comprit que cette partie serait moins fermée et hachée que la réception d’Evian TG. L’attaquant serbe dévia peu après de la tête pour Ben Yedder (3′), dont la frappe en déséquilibre vit le cadre se dérober. Même sort pour Sylla suite à un corner (5′). Quelle belle prise à la gorge pour affirmer son territoire ! Le verrou n’allait pas tarder à sauter ce n’était qu’une question de temps. Et pourtant l’effet inverse se produisit : des Caennais opportunistes profitaient d’un centre mal repoussé par Boucher pour se rapprocher enfin des cages violettes. Légèrement excentré sur l’aile droite, Raspentino y alla d’un tir en pivot pour lober le portier et son arrière-garde extatique (7′). Le jeu se durcit quelque peu entre des toulousains agacés et des normands rugueux, tel Pierre envers Ben Yedder (11′), nettement retenu par le maillot sans que l’arbitre juge bon de conclure au pénalty. Mieux, il assène un jaune à Pesic pour ses protestations répétées. L’international espoirs de Serbie manque d’obtenir justice avec une tête frôlant la barre transversale de Vercoutre (14′).


Le quart d’heure de jeu est dépassé et un chiffre affole : 62 % de possession pour le TFC, sorte de barça du pauvre face à un Real de fortune. Cette domination ne devra la fin de sa stérilité qu’à un pénalty transformé par Ben Yedder (21′), sanction légitime pour une sortie « Schumacherienne » de Vercoutre sur Doumbia. Dans la foulée, Pesic profite d’un travail d’infiltration de Didot pour tenter de donner l’avantage aux siens avec un tir croisé (23′). La suite de la première mi-temps est plus atone, si ce n’est un poteau trouvé par Ben Yedder sur un service de Pesic (39′). Décidément l’entente s’affine entre les deux avants-centres, ne manque plus que le réalisme. La meilleure action de la dernière minute sera le redoublement de chants à l’encontre de Frédéric Thiriez, imprégnés de mots grivois peu recommandables.

 


Un gamin humilié à chaque mi-temps, plus qu’une tradition


Ainsi s’achève une première période agréable à suivre, mais mitigée dans son rendu. Pas de quoi interrompre sa partie de Candy Crush, surtout quand on est censée comme Babou pouvoir réaliser deux choses en même temps. Mine de rien, elle prend ses aises avec le Stadium et délivre des analyses avisées concernant les failles toulousaines. Le meilleur moment de la soirée est d’ailleurs à venir avec le challenge des équipes de jeunes servant à meubler la mi-temps. Encore une fois le duel apparaît déséquilibré puisqu’un des deux clubs doit composer avec un joueur « bouche-trou » pour aller dans les cages. Comble de malchance, ou malveillance, le « petit gardien » (dixit le speaker) est exposé doublement par son positionnement du côté du virage est, plutôt que de celui fermé pour travaux. L’ironie des encouragements (rigolards) en sa direction achève de renforcer son calvaire. Ce petit challenge malicieux n’en est pas à son coup d’essai, cela s’apparente même à une règle non écrite à ce niveau de récidive. À quand la fin de ce jeu sadique pendant la pause ? Un scandale de plus à dénoncer pour les prochaines banderoles ?


La reprise est poussive, seul un nouveau fracas de bois nous sort de la torpeur, par l’entremise d’une frappe à ras de terre de Didot (59′). Le bruit du poteau résonne jusqu’au fin fond de l’île du Ramier puis le ballon percute Vercoutre… sans conséquence. Dommage, tout pointait vers un but contre son camp d’école (Mickaël Landreau si tu nous lis, ton record est bien au chaud). Aucun tir caennais en deuxième mi-temps avant l’entrée de Nangis en lieu et place de Raspentino (63′). Il n’en faut pas plus pour bousculer le train-train du match. Deux minutes plus tard, le remplaçant se signale par un tir légèrement trop croisé. Puis il n’aura de cesse de booster les contres visiteurs aux côtés de Koïta, nouvel entrant très incisif lui aussi. Mais Patrice Garande n’a pas le monopole des remplacements de bon sens, Casanova relance également la mécanique violette avec les entrées de Trejo (69′) et Regattin (75′) pour ménager Didot et Ben Yedder, auteurs tous deux d’une grosse partie.

 

Dernier quart d’heure homérique


Les réglages tactico-techniques prennent hélas du temps, Caen profite de ce flottement généralisé pour filer entre les plots via Nangis (76′) qui fusille Boucher de près. À dix minutes de la fin, Akpa-Akpro suppléé Doumbia et les systèmes de jeu des deux équipes se disloquent de plus belle. Tant mieux pour le spectacle. Le salut viendra du jusqu’ici discret Ninkov. Sur un débordement chaotique, il rentabilise au mieux une faute d’Appiah, commise bien longtemps avant la surface. L’arbitre mord à l’hameçon et siffle un rarissime 2e pénalty dans le même match pour les violets. Le spécialiste de la discipline sorti, et Zebina n’étant plus dans les parages pour regarder son nombril, la tâche échoit à Regattin. L’enfant du pays choisit la transformation placée en force (83′). S’emparant du ballon pour vite se replacer, le chouchou des locaux harangue le public à pousser son équipe vers la victoire. Hélas, un nouveau coup de bambou atteint les violets et les condamne à perpétuer ce schéma de course-poursuite. Le coup franc à 25 mètres tiré par Jean Calvé n’est pas particulièrement puissant ou imprévisible, il est simplement enroulé comme il faut au-dessus d’un mur et un Boucher aux fraises (86′). Tout juste le temps de se racler la gorge avec des incantations au retour d’Ali Ahamada dans les caisses qu’une attaque rapide aboutit à une ultime égalisation. Ninkov se retrouve inexplicablement en position d’avant-centre, et de manière toute aussi mystérieuse le ballon effleure son mollet, de sorte que son petit piqué contourne la sortie de Vercoutre (87′). Le public s’enthousiasme devant ce scénario insoupçonnable et en oublie son esprit critique. Mon collègue Jean le premier, fier de son investissement du soir, tandis que Babou, plus passionnée que jamais, fait démarrer le chrono du temps additionnel sur son téléphone. Je la tance un tantinet sur cette soudaine ferveur pour la rencontre, elle me réplique être certaine d’avoir vu les six buts de manière plus concise que moi. À femme intouchable ne point t’attaquer tu devras.


Bilan strictement sportif de la rencontre côté TFC : 22 tirs pour seulement 6 cadrés, un travail de précision s’impose pour ne plus connaître un match aussi effroyable. En voici la synthèse-vidéo officielle de la LFP.

 

 

 Voici un petit récapitulatif de la rencontre en images

 

Pesic touché, Pesic raillé, mais Pesic acquitté


Au coup de sifflet final, je descendais les travées de trois rangs pour retrouver un Kick ébahi devant ce finish hitchcockien tendance Les Oiseaux plutôt que La Corde. L’après-match s’éternise sur le parvis, la multitude de caennais récoltant des autographes peut rendre jaloux les supporteurs toulousains qui voient leurs favoris prendre des sorties dérobées. Au moment de retrouver Denis P. et Jack J. je comprends que ma tâche d’avocat de la défense de l’accusé Alexander Pesic sera délicate. Suis-je donc le seul à avoir perçu la combativité, et même, oserais-je l’écrire, le sens du jeu de l’attaquant serbe ? Les comparaisons à Tony Vairelles pour son côté porteur de charbon et à John Carew pour sa capacité à lessiver une arrière-garde seraient donc incongrues ? Si l’on en croit les analyses de Coach Casanova, la titularisation de l’ancien du Sheriff Tiraspol pourrait se poursuivre indépendamment du rétablissement de Martin Braithwaite. Je tiens d’ailleurs ce pari à la face de mes sceptiques accompagnants.


Heureusement vient l’heure du drive chez tonton Ronny le jaune. Et à ce petit jeu c’est Denis qui met tout le monde d’accord avec son intonation lugubre pour signifier son attrait pour le « Chicken Mythic Bacon ». À ce niveau de conviction, ce n’est plus une commande c’est une injonction. Le temps de s’interroger sur la pertinence de la présence d’une baignoire dans le hall, nous pénétrons l’appartement du Kick pour suivre un Jour de Foot raboté avec ses seuls quatre matchs du soir au programme. Il y aura bien plus de vivacité par la suite avec le duel entre Aymeric Caron et François Asselineau à ONPC. À part cela, Léa Salamé sera bel et bien la femme de ma vie de la saison 2014/2015 c’est confirmé.


TFC-Caen 20-09-2014 Léa Salamé

Le violet lui va si bien.


À trois points de l’Europe…à trois points de la relégation


Quid de la virée rennaise programmée un mardi en prime time sur Canal + ? Réputé pour flancher lorsqu’il est diffusé par le bastion historique du championnat de France, le TFC a contredit l’histoire en reprenant son habit de nomade aisé. Trois buts dans l’escarcelle, et autant de points récoltés cette fois-ci. L’ouverture du score de Pesic sur une passe, certes inspirée mais loin d’être un caviar, de Regattin est un signe de réjouissance de plus.


Statistique intéressante : Pesic était avant ce premier but le joueur de ligue 1 comptant le plus de frappes (17) sans avoir marquer. On peut ironiser volontiers sur cette donnée, pouvant traduire de la maladresse, mais si on la rapporte à son temps de jeu (un peu moins de quatre matchs en cumulé) elle signifie aussi qu’il ose provoquer des éventuelles occasions sans attendre d’être servi dans les meilleures conditions. Comparativement, Martin Braithwaite (avec presque le même temps de jeu) frappe au but deux fois moins (8), cadre certes bien plus (6), mais ne compte lui aussi qu’une réalisation cette saison. Quant à Regattin, son volume de jeu sidère et trouve enfin de la consistance : 80 ballons touchés soit le toulousain le plus en possession du cuir, 91 % de passes réussis (dont deux décisives) soit le joueur sur le plus précis sur le terrain. Si les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, on a bien envie de croire le milieu de terrain lorsqu’il disait que cette année serait la bonne pour lui.


 

Pour voir le TFC inscrire trois buts dans deux matchs consécutifs, il fallait remonter…à la saison dernière, 28e et 29e journées (deux victoires 3-2 face à Reims et Rennes). Finalement c’est davantage la « clean sheet » qui retiendra notre attention, surtout face à un club rennais jusqu’ici à la hauteur de ses ambitions au Stade de la Route de Lorient. Le Paris SG s’amène au Stadium ce samedi, à un horaire de 17h qu’il affectionne tout particulièrement. En cas d’exploit, le TFC se retrouverait à égalité de points avec le club de la capitale, actuel 4e au classement. C’est tout l’avantage d’un début de saison qu’aucune équipe n’a su écrasé : avec un total peu flatteur de dix points en sept rencontres on reste à portée de fusil du premier européen tout en devant se méfier du premier relégable. Et si le terme de crise est impropre au jargon du club haut-garonnais, il serait avisé de profiter du doute planant sur le PSG pour en imposer une à autrui.

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