By Jack

S’il y a bien un scénario auquel on ne s’attendait pas dimanche après midi à la mi temps de ce TFC / PSG, c’est bien celui qui s’est déroulé en seconde période. Il était environ 17h47 quand l’arbitre renvoyait les 2 équipes au vestiaires après un première mi temps animée dans un match plaisant. A ce moment, Toulouse menait un but à zéro grâce à Etienne Capoue à la réception d’un corner de la droite frappé du pied gauche par Franck Tabanou. Certes, le Stadium avait retenu son souffle sur le double poteau de Jérémy Menez peu après la 20^ième mais le but toulousain ne semblait pas être volé tant les violets avaient éteint par instant cet formation parisienne.

Au retour des vestiaires, on s’attendait à ce que Paris hausse le niveau, tout d’abord pour sauver la peau d’un Antoine Kombouaré plus proche de l’ANPE à ce moment là que du camp des loges. Les joueurs de la capitale se devaient aussi de réagir après avoir montré si peu en première mi temps et pouvaient entretenir l’espoir que leur quatuor offensif de rêve allait tôt ou tard faire basculer les choses.

Le rêve ou plutôt l’illusion n’aura duré que 12 minutes en deuxième période jusqu’au moment où Kévin Gameiro, bien lancé par Pastore profite d’une défense toulousaine mal positionnée pour piquer un ballon au dessus d’Ali Ahamada. Dès lors, les violets qui souffraient déjà physiquement ont semblé lâcher dans la tête. Cette égalisation semblait sonner comme un avantage au score même si le 1-1 du tableau d’affichage demeurait jusqu’à la 90^ème mais hélas pour eux pas au-delà puisque Erding, qui adore Toulouse et le Stadium, marquait une nouvelle fois sur l’île du ramier avant que Menez lui aussi ajoute son but à un score qui devenait lourd, très lourd pour des toulousains qui payaient cash leur fatigue et les errances collectives et personnelles d’une deuxième mi temps que tout le monde qualifiera d’accident de parcours. Exceptionnel ?

Dans ce naufrage collectif qui coûte peut être cher au moral des troupes violettes, il y en a quand même quelques uns à sortir du lot. En premier lieu, le buteur Etienne Capoue, infatigable milieu récupérateur qui n’avait pas la partie facile mais qui a montré que c’est pour moi la clé de cette formation toulousaine et je trouve dommage qu’il ne porte pas le brassard de capitaine pour galvaniser ses partenaires. C’est pour moi le meilleur élément de cette équipe et il sera un jour, quand il sera capable d’être constant de match en match, dans une grande équipe de Ligue 1 ou européenne. Autre joueur qui s’affirme au fur et à mesure des rencontres en confirmant qu’il a franchit un palier, c’est Franck Tabanou, passeur et surtout un des seuls qui a porté le danger vers l’avant. En plus, j’aime le retrouver sur le flanc gauche de l’attaque pour la première fois de la saison, c’est là qu’il évolue le mieux.

Par contre des gros points noirs à relativiser malgré tout dans la défense, relativisons les mauvais placements et les erreurs individuelles non pas parce qu’on est supporters mais parce que c’est la première fois que cette défense était alignée. Le pari, sans mauvais jeu de mots cette fois ci, de titulariser Cheikh M’Bengué qui ne devait pas encore jouer était risqué, sans doute trop au vu du résultat et du manque d’automatisme avec les autres défenseurs. Cheikh a été 2 fois en retard sur l’alignement défensif ce qui a amené deux buts. Autre rouage à roder, là aussi pour une première, les axiaux Congré et Fofana qui ont eu du mal à se coordonner et le barrage a pris l’eau pour permettre aux parisiens d’aller tromper Ahamada.

Dans cette défense perméable, signalons quand même la très très bonne prestation du jeune Jean Daniel Akpa Akpro qui sur le papier semblait être le maillon faible de l’équipe et qui sur le terrain a été le maillon fort en brillant notamment face à Nêné.

Dernier gros point noir de ce dimanche sombre pour les violets, Umut Bulut. Pour la première fois de la saison à mes yeux, il a été complètement hors du coup, il a été certes isolé mais quand il a eu des opportunités, il a fait de mauvais contrôles, mauvaises passes. Bref, très inquiétant. Est-ce que la réintégration de son ancien club, Trabzonspor en C1, l’a perturbé, c’est possible… il faudra vite qu’il se remette dans le sens de la marche sous prétexte d’être un nouveau flop du recrutement violet. 

Enfin, à signaler, la très belle impression que m’a faite Pavle Ninkov qui a mordu dans le ballon et ne s’en est pas laissé compter par les joueurs de la capitale. 

Vous l’avez compris,  y a du boulot pour que ce TFC arrive à rivaliser avec le haut du panier et la trêve ne va pas l’aider car sept joueurs sont absents et puis, il y a encore des blessés sans oublier cette coupe de la ligue dont on parle très vite….