By Denis
Oui, j'ai peur. Plus du Tef' lui même que de nos adversaires samedi au Stadium, embourbés à une inconfortable 13ème place avec 8 petits points engrangés, bien loin du standing qui est le leur. Les champions de France naviguent pourtant bel et bien en eau trouble entre un Balou Diarra tout penaud et perdu sous le mistral du Vélodrome, un Lucho plus ombre que lumière, des recrues qui hélas confirment de plus en plus leur côté "cheap" (Amalfitano pas toujours très à l'aise, Morel limité...ah la fameuse marche trop haute à monter ou le costard trop grand à endosser, c'est selon). Ajoutez-y une veuve milliardaire de moins en moins encline à s'inscrire dans la durée de vie de son club, vous obtenez une bouillabaisse bien fade ou un kebab dégoulinant selon que vous habitiez dans les quartiers sud ou nord de la cité phocéenne.
Il y a donc des matchs où je me méfie plus du Tef' que de ses adversaires, donc. Les violets ? Parlons-en. Deux semaines après la douche Écossaise reçue en pleine poire sur le terrain de Sochaux, les jours de récupération se sont déroulés pour le moins tranquillement sur les terrains d'entraînement de l'île du Ramier. Quelques internationaux ont honoré le maillot (Fofana, M'Bengue, Bulut...mention spéciale pour nos bleuets Ahamada et Rivière vainqueurs en Roumanie) et Didot est de retour pour de bon dans le squad après une sale et vilaine blessure. Le retour du lutin de Paimpol pourrait sonner comme une excellente nouvelle pour une équipe solidaire, prenant de la bouteille mais manquant de la voix de son relayeur-aboyeur favori.
Oui mais voilà, le constat est là : le Tef' aime bien faire dans le social, c'est à dire et sans mauvais jeu de mots relancer des équipes boitant jusque là. Sochaux en était le parfait exemple. Pensez-donc pour une équipe plus étoffée comme Marseille qui aura l'avantage de jouer presque à domicile. Les absences de Valbuena, Diarra ou Azpilicueta ? Rien de dramatique...Serré, âpre, sans doute à la limite, le match sera sans doute de ce calibre hautement chargé d'hormones. Un constat fleurant bon le pléonasme pour les deux teams les plus "physico-physiques" de la Ligue 1.
La tête d'Ayew sous le virage ouest d'un Stadium rempli encore l'an dernier de 60 % de pro-Marseillais résonne encore dans ma mémoire. Oui, ils peuvent le faire, et ils le savent. S'il existe un match pour bien relancer les ouailles de la Dèche, c'est celui-là. TFC 0-1 OM. Lucho ?